Adventices et invertébrés dans les systèmes agroforestiers

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Sébastien Boinot a soutenu sa thèse de doctorat le 19 novembre 2019 à l’INRA de Montpellier. Son travail portait sur un compartiment souvent négligé lorsque l’on parle d’agroforesterie : le linéaire sous-arboré (LSA), c’est-à-dire la bande de végétation non cultivée (et la plupart du temps non perturbée par le travail du sol) qui pousse au pied des arbres et constitue une sorte de bande enherbée dans les parcelles.

L’objectif de sa thèse était de décrire la réponse des communautés de plantes adventices (souvent mal nommées « mauvaises herbes ») et d’invertébrés aux systèmes agroforestiers en grandes cultures et au mode de production (agriculture conventionnelle vs biologique) et d’évaluer les effets des LSA sur la conservation de la biodiversité et sur le contrôle biologique des ravageurs et adventices.

Les travaux de Sébastien confirment que les LSA sont des habitats favorables au maintien de la biodiversité végétale et d’invertébrés dans les champs. De plus, les LSA ne semblent pas constituer une source d’adventices ni favoriser l’hivernation des ravageurs dominants, mais ils affectent grandement la dispersion des prédateurs généralistes (carabes et araignées coureuses), de façon positive en agriculture biologique (dispersion depuis le LSA vers les allées cultivées au printemps) ou négative (rétention de ces auxiliaires dans le LSA) en agriculture conventionnelle.

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