Revue de presse #7

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Revue de presse : Janvier 2022

Une sélection des dernières publications scientifiques sur l’agroforesterie au sens large, dont nous traduisons les résumés.

Au sommaire de cette revue de presse :

  • Vergers-pâturés par des volailles : Sara Bosshardt, doctorante de l’unité Ecodéveloppement (INRAE) d’Avignon, a confronté les résultats de la littérature scientifique aux savoirs des agriculteurs, en s’appuyant sur une représentation graphique originale d’un système de vergers pâturés par des volailles.
  • Moutons dans les vignes et cuivre : l’équipe de l’antenne française du FIBL a étudié les risques d’intoxication au cuivre pour les moutons pâturant dans les vignes.
  • Végétation au pied des haies : deux chercheurs INRAE de unité BAGAP (Rennes) se sont penchés sur la biodiversité végétale sous les haies en Bretagne : cette diversité est-elle fonction du mode de production et/ou du contexte paysager ?
  • Biodiversité : c’est un pavé dans la mare que jette cette équipe allemande avec sa méta-analyse ! L’agroforesterie n’augmenterait pas la biodiversité, ou alors très faiblement dans le cas des systèmes sylvoarables mais avec des résultats contrastés selon les taxons… La controverse est lancée !
  • Diversité dans les fermes : Pourquoi, comment et dans quelle mesure la stratégie de diversification des productions est-elle viable pour une ferme ? C’est la question à laquelle une équipe australienne tente de répondre.
  • Évaluation multicritère des performances : une équipe anglaise a analysé les compromis entre productivité, services écosystémiques rendus et revenus pour les producteurs sur la base de plusieurs scenarios, pour un système agroforestier pommiers / grandes cultures.
  • PPAM en oliveraie : une équipe grecque a analysé les rendements et la qualité des huiles essentielles de deux plantes aromatiques et médicinales, l’anis et la camomille, cultivée en agroforesterie sous des oliviers.

Bonne lecture !

Changement de perspectives pour l’action sur les vergers pâturés par des volailles : une synthèse basée sur un modèle heuristique

L’agroforesterie et, plus précisément, l’intégration d’animaux dans les vergers, représentent une source intéressante de diversification des revenus pour les arboriculteurs, confrontés à des risques climatiques et économiques croissants. Outre la résilience de l’exploitation et l’optimisation de l’utilisation des terres, cette association semble apporter des avantages réciproques aux arbres et aux animaux, tels que : le bouclage des cycles des nutriments, une meilleure gestion des adventices, une protection naturelle des animaux et un contrôle des ravageurs. En particulier, les volailles et plus spécifiquement les poules et poulets ont retenu l’attention de nombreux arboriculteurs fruitiers à la recherche de solutions agroécologiques simples et économes en temps pour réguler les ravageurs et les mauvaises herbes dans leurs vergers. Pourtant, alors que les systèmes sylvopastoraux traditionnels impliquant du bétail ont été largement étudiés, l’étude des avantages et les inconvénients de l’introduction de volailles dans les vergers a été négligée. Dans cette synthèse, nous avons cherché à construire une représentation heuristique d’un verger pâturé par des poules/poulets afin de mieux comprendre cet agroécosystème complexe. Nous avons également comparé l’état de l’art scientifique, concernant certaines caractéristiques de ce système, à des situations sur le terrain. Nous avons d’abord réalisé une synthèse à partir d’un premier ensemble d’informations (articles scientifiques, littérature grise, témoignages, etc.) pour construire une représentation heuristique simple basée sur des compartiments en interaction. Nous avons ensuite examiné la nature des informations sur certaines interactions d’intérêt en comparant 86 articles scientifiques à 26 témoignages d’agriculteurs. Nous montrons que les connaissances scientifiques et empiriques concernant les vergers pâturés par des poules/poulets sont inégales. Plus précisément, nous avons identifié quatre types de divergence sur certaines caractéristiques des informations provenant de différentes sources concernant ce système. Un constat général est que l’absence de consensus sur des aspects cruciaux de la dynamique complexe des vergers de poulets et le manque d’approches de quantification de plusieurs interactions ne correspondent pas aux besoins des agriculteurs. Ainsi, l’inclusion des agriculteurs dans le processus scientifique ainsi que la promotion d’approches systémiques interdisciplinaires, notamment entre l’agronomie, les sciences animales et l’écologie, pourraient grandement bénéficier à l’étude et à la conception de systèmes agroécologiques intégrés tels que les vergers pâturés par des poules ou des poulets. A notre connaissance, cette revue est la première à présenter une vision globale des vergers pâturés par des volailles. La synthèse construite autour du modèle heuristique vise à aider les scientifiques à identifier les lacunes dans les connaissances et les nouvelles questions de recherche. En outre, le modèle heuristique peut également être un outil utile pour concevoir et gérer des systèmes innovants avec les agriculteurs concernés.

Figure 2 de l’article. État de l’art graphique concernant les interactions intéressantes dans un verger pâturé par des volailles (poules pondeuses et poulets de chair). Les interactions sont classées en trois groupes, les flèches étant colorées en conséquence : le bien-être et la santé des poulets (orange) ; la nutrition des volailles (rouge foncé) ; et les impacts des volailles sur le reste du système (rouge clair). L’existence de données quantitatives dans la littérature est représentée par la façon dont la ligne se termine : pointue si des données quantitatives existent ; arrondie sinon. La cohérence entre les sources est représentée par le type de ligne pour la flèche : solide dans le cas d’un accord relatif ; en pointillés sinon. (Pour la correspondance entre les numéros et les références, voir le tableau 1 de l’article).
Bosshardt S, Sabatier R, Dufils A, Navarrete M, 2022. Changing perspectives on chicken-pastured orchards for action : A review based on a heuristic model. Agricultural Systems 196, 103335 https://doi.org/10.1016/j.agsy.2021.103335 (texte intégral réservé aux abonnés)
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Pâturage des moutons dans les vignobles biologiques : une étude sur le risque d’empoisonnement chronique par le cuivre

De nombreux viticulteurs et éleveurs de moutons sont intéressés par le pâturage hivernal dans les vignobles, comme alternative agroécologique à la tonte ou au désherbage chimique ou bien comme source supplémentaire de fourrage. Pourtant, les applications fongicides à base de cuivre, en particulier dans les vignobles biologiques, suscitent de vives inquiétudes, car le cuivre est connu pour induire une intoxication chronique chez les moutons. Afin de vérifier si cette pratique agricole pouvait être nocive pour les moutons, nous avons mené une étude à la ferme avec 12 brebis Merinos × Mourerous d’un an, ayant brouté le couvert végétal des parcelles de vignobles pendant l’hiver. Nos résultats indiquent que la plupart du cuivre trouvé dans la végétation de couverture provient de la pulvérisation de fongicides et non de l’absorption par les plantes à partir du sol, et que le lessivage du cuivre induit par la pluie et la dilution déclenchée par la croissance des plantes sont essentiels pour atteindre des conditions de pâturage proches de la sécurité. En outre, nous avons constaté que, bien que les moutons soient restés globalement sains pendant les deux mois de la période expérimentale, l’activité plasmatique de la glutamate déshydrogénase a augmenté de 17,3 ± 3,0 U/L lors du pâturage dans les vignobles, ce qui reflète un stockage du cuivre dans le foie. Nous avons également découvert que la dynamique du molybdène dans le plasma des moutons est fortement affectée par l’exposition au cuivre, ce qui suggère un possible mécanisme d’adaptation. Dans l’ensemble, nos résultats suggèrent que le pâturage hivernal des moutons dans les vignobles biologiques est raisonnablement sûr, mais qu’il faut faire attention à la durée de la période de pâturage. D’autres recherches doivent être menées concernant l’accumulation de cuivre à long terme, le pâturage au printemps et en été, et les mécanismes de protection possibles contre l’empoisonnement chronique au cuivre.

Trouillard M, Lèbre A, Heckendorn F, 2021. Grazing sheep in organic vineyards: An on-farm study about risk of chronic copper poisoning. Sustainability 13, 12860. https://doi.org/10.3390/su132212860 (texte intégral en accès libre)
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Pour la restauration de la végétation au pied des haies : Facteurs locaux et paysagers de la diversité végétale et de la colonisation par les adventices

Figure 1 de l’article. Une diversité de haies et de végétation au sol associée, dans la partie sud de la Zone Atelier Armorique, un site de Recherche Socio-Ecologique à Long Terme (LTSER) en Bretagne, France. Source : ©A. Alignier.

Les haies sont parmi les refuges les plus stables pour la biodiversité dans les paysages agricoles, fournissant nourriture et abri à de nombreux organismes vivants. Cependant, la destruction et l’altération de la végétation au pied des haies compromettent leur potentiel de conservation de la biodiversité. L’objectif de cette étude était de trouver les facteurs locaux et à l’échelle du paysage qui favorisent la diversité végétale dans les haies et empêchent leur colonisation par des adventices gênantes. En utilisant une approche fonctionnelle, nous avons évalué les effets des caractéristiques des haies, des systèmes agricoles adjacents (conventionnels ou biologiques) et du contexte paysager (bocage, couverture d’habitat semi-naturel, couverture d’agriculture biologique) sur la diversité et la composition des communautés végétales dans 40 haies, en Bretagne (France).

Les caractéristiques des haies n’ont pas eu d’effet sur la diversité des espèces, mais ont influencé la diversité fonctionnelle mesurée par une taille d’effet standardisée (standardized effect size), c’est-à-dire indépendamment de la diversité des espèces. L’agriculture biologique à l’échelle locale a été le principal facteur d’augmentation de la diversité des espèces et de la diversité fonctionnelle, multipliant par deux la couverture végétale des plantes pollinisées par les insectes. Une surface élevée d’agriculture biologique dans le paysage a augmenté la diversité taxonomique des espèces, mais pas la diversité fonctionnelle, des haies adjacentes aux systèmes agricoles conventionnels. En outre, la surface élevée en habitats semi-naturels et en agriculture biologique dans le paysage a empêché la colonisation des haies par des adventices gênantes. La promotion d’une gestion extensive, à l’échelle locale et à l’échelle du paysage, est donc nécessaire pour une restauration réussie de la végétation au sol des haies, qui devrait favoriser la conservation de la biodiversité et la fourniture de services écosystémiques.

Figure 6 de l’article. Les haies peuvent être un grand atout pour la conservation de la biodiversité et la production agricole, mais la gestion intensive à l’échelle locale et du paysage « sape » leur potentiel. Les espèces en rouge (A,B,C) colonisent les haies sous gestion intensive : (A) Anisantha sterilis, (B) Avena fatua, (C) Galium aparine. Ces espèces réduisent la diversité végétale des haies et se dispersent parfois vers le champ où elles peuvent provoquer des pertes de rendement. Tout ce processus peut déclencher une spirale négative dans laquelle les agriculteurs considèrent les haies comme une punition et décident de désherber chimiquement, ce à quoi seules quelques espèces adventices peuvent survivre. Les espèces en bleu (D à I) sont menacées par l’intensification de l’agriculture à l’échelle locale et à l’échelle du paysage : (D) Oenanthe crocata, (E) Stachys sylvatica, (F) Stellaria graminea, (G) Teucrium scorodonia, (H) Centaurea nigra, (I) Leucanthemum vulgare. Cet assemblage abrite très probablement d’abondantes et diverses communautés d’arthropodes visitant les fleurs, y compris des pollinisateurs mais aussi des auxiliaires de cultures (par exemple, syrphes, coccinelles, chrysopes, guêpes parasitoïdes, scarabées, araignées) et des détritivores (par exemple, de nombreuses larves de diptères et de coléoptères) qui peuvent se nourrir en partie de pollen et/ou de nectar à un moment donné de leur cycle de vie. Crédits : A) FNE-Rhône, (B) M. Portas, (C) J.-L. Gorremans, (D) M. Menand, (E) M. Menand, (F) J.-L. Cheype, (G) P. Guillaumeau, (H) J.-L. Gorremans, (I) G. Lecq, licence [CC-BY-SA] via Tela Botanica (https://www.tela-botanica.org/).
Boinot S, Alignier A, 2022. On the restauration of hedgerow ground vegetation : local and landscape drivers of plant diversity and weed colonization. Journal of Environmental Management 307, 114530 https://doi.org/10.1016/j.jenvman.2022.114530 (texte intégral réservé aux abonnés)
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L’agroforesterie européenne n’a pas d’effet univoque sur la biodiversité : une méta-analyse cumulative dans le temps

L’agroforesterie est un système de production combinant des arbres avec des cultures ou du bétail. Elle a le potentiel d’accroître la biodiversité par rapport aux systèmes à usage unique, tels que les pâturages ou les terres cultivées, en offrant une plus grande hétérogénéité de l’habitat. Dans une synthèse de la littérature et une méta-analyse consécutive, nous avons étudié la relation entre la biodiversité et l’agroforesterie et évalué de manière critique les preuves sous-jacentes des résultats. Dans l’ensemble, l’agroforesterie ne présente aucun avantage pour la biodiversité. Une méta-analyse cumulative dans le temps a démontré la robustesse de ce résultat entre 1991 et 2019. De manière plus nuancée, les systèmes sylvopastoraux n’étaient pas plus diversifiés par rapport aux forêts, aux pâturages ou aux sylvopâtures abandonnés. Cependant, les systèmes sylvoarables ont augmenté la biodiversité de 60 % par rapport aux systèmes arables sans arbre. Une analyse par sous-groupes a montré que la diversité des oiseaux et des arthropodes augmentait dans les systèmes agroforestiers, alors que les chauves-souris, les plantes et les champignons n’augmentaient pas. L’agroforesterie n’augmente la biodiversité que dans les systèmes sylvoarables par comparaison aux systèmes purement arables. Mais même ce résultat est de faible ampleur, et les tailles d’effet des études individuelles étaient hétérogènes avec des conclusions parfois opposées. L’hétérogénéité suggère l’importance d’autres variables, généralement non mesurées, telles que les paramètres du paysage ou l’histoire de l’utilisation des terres, qui influencent la biodiversité dans les systèmes agroforestiers.

Nota bene : Des partenaires du RMT nous disent dans l’oreillette qu’une réponse critique à cet article (entre autres sur le traitement des données et sur le corpus d’articles analysés) vient d’être soumise à l’éditeur.

Mupepele AM, Keller M, Dorman CF, 2021. European agroforestry has no unequivocal effect on biodiversity: a time-cumulative meta-analysis. BMC Ecology and Evolution 21, 193 https://doi.org/10.1186/s12862-021-01911-9 (texte intégral en libre accès)
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Moteurs et contraintes de la diversité au sein des exploitations

Le fait de promouvoir et de maintenir la diversité au sein des exploitations agricoles est une stratégie potentielle pour améliorer la durabilité et la résilience des systèmes agricoles. Cependant, la diversification est stimulée ou limitée par différents facteurs et dynamiques qui varient selon les contextes environnementaux, socio-économiques et politiques. L’identification des moteurs et des contraintes de la diversification peut aider à soutenir l’adoption de stratégies de diversification à la ferme, lorsque cela est bénéfique. Pour la première fois, nous avons passé en revue et résumé les études récentes évaluant les facteurs et les contraintes de la diversité au sein des exploitations agricoles dans 42 pays différents. Sur 2312 études, nous en avons sélectionné 97 au total, faisant état de 239 moteurs et contraintes, que nous avons classés par catégorie en utilisant le cadre des moyens de subsistance ruraux durables. Nous avons extrait le nombre de fois où ils ont été évalués comme ayant une relation positive, négative ou neutre avec la diversité au sein de l’exploitation. Certains facteurs ont principalement une relation positive, comme la nécessité de s’adapter aux risques ou l’appartenance à des ethnies indigènes, mais pour la plupart des autres, les résultats sont mitigés. Nos principales conclusions sont les suivantes : (1) L’adoption de stratégies de diversification est affectée à la fois par la dynamique de la production et de la demande, avec des différences selon les exploitations et les contextes ; (2) les petites exploitations orientées vers la subsistance ont tendance à adopter des stratégies de diversification à la ferme pour faire face aux caractéristiques et aux risques environnementaux et satisfaire leurs besoins de subsistance ; (3) les agriculteurs peuvent s’orienter vers des stratégies de spécialisation si l’avantage comparatif de la diversification et son effet d’assurance naturel sont déplacés par les opportunités du marché, le capital financier, les technologies et la disponibilité de sources de revenus alternatives et plus rentables ; (4) la disponibilité de technologies permettant la diversification des exploitations et l‘accès à d’autres options de marché sont essentiels pour stimuler la mise en œuvre et le maintien de la diversité au sein de l’exploitation ; (5) les politiques et recherches futures visant à promouvoir l’adoption de stratégies de diversification au sein de l’exploitation doivent concevoir des mécanismes et des incitations qui tiennent compte du coût d’opportunité des autres moyens de subsistance et qui sont adaptés au contexte local et aux objectifs des agriculteurs.

Tacconi F, Waha K, Ojeda JJ, Leith P, 2022. Drivers and constraints of on-farm diversity. A review. Agronomy for sustainable Development 42, 2 https://doi.org/10.1007/s13593-021-00736-6 (texte intégral réservé aux abonnés)
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Productivité, compromis en matière de biodiversité, et revenu agricole en agroforesterie par rapport à un système de culture arable

L’adoption de systèmes agricoles diversifiés est limitée par le manque de références concernant les coûts, les avantages et les risques financiers. Ici, nous évaluons la productivité et le revenu agricole prévisionnel d’un système agroforestier associant des pommiers à des grandes cultures, en combinant des données de base avec des évaluations d’impacts des services écosystémiques et des modèles coûts-avantages. Nos évaluations des services écosystémiques comprenaient : 1) les interactions entre adventices, ravageurs et rendements des cultures arables, 2) le nombre de pépins de pommes, comme proxy pour évaluer la pollinisation et 3) la séquestration du carbone. Les rendements des cultures arables étaient jusqu’à 11 % plus faibles dans les systèmes agroforestiers que dans les systèmes de cultures arables, et étaient significativement corrélés négativement à la présence d’adventices dans les deux systèmes. Les rendements de pommes en agroforesterie étaient similaires aux rendements typiques de vergers comparables. Le nombre de pépins de pommes était significativement plus élevée dans les vergers agroforestiers que dans les vergers conventionnels pour une des deux variétés. Le revenu mixte brut prévu était plus élevé dans les systèmes agroforestiers que dans les systèmes arables dans 15 des 18 scénarios de productivité sur 20 ans, ce qui a été soutenu par une étude de cas. Le rendement et le prix des pommes étaient les principaux déterminants du revenu mixte brut. Les paiements pour la séquestration du carbone ont été prévus pour contribuer à hauteur de 47% à 88% aux coûts d’établissement de l’agroforesterie. Cette étude démontre qu’un système agricole diversifié peut améliorer le revenu agricole, mais que des subventions permettraient de réduire le flux de trésorerie négatif initial.

Staton T, Breeze TD, Walters RJ, Smith J, Girling R, 2022. Productivity, biodiversity trade-offs, and farm income in an agroforestry versus an arable system. Ecological Economics 131, 107214. https://doi.org/10.1016/j.ecolecon.2021.107214 (texte intégral réservé aux abonnés)
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Culture de camomille et d’anis dans des systèmes agroforestiers à base d’oliviers

Les systèmes agroforestiers sont pratiqués depuis des centaines d’années et présentent de multiples avantages en termes de productivité, tant sur le plan environnemental qu’économique. La culture de l’olivier est très répandue dans les pays du bassin méditerranéen, dont la Grèce. Les pratiques agroforestières sont courantes dans les oliveraies, mais peu de recherches ont été menées sur la productivité de ces systèmes, en particulier lorsque les oliviers sont associés à des plantes aromatiques et médicinales (PAM). On trouve des populations naturelles de PAM dans divers écosystèmes, tandis que certaines d’entre elles sont cultivées. L’objectif de cette recherche était d’étudier les effets de la fertilisation et de l’ombrage à la fois sur le rendement et la composition chimique des huiles essentielles dérivées de la camomille (Matricaria recutita L.) et de l’anis (Pimpinella anisum L.), cultivées dans des systèmes d’oliveraie. La fertilisation et l’ombrage ont augmenté la hauteur des plantes de camomille et retardé la floraison. En outre, la fertilisation a augmenté la concentration d’oxyde d’α-bisabolol A et de (Z)-spiroether, et a réduit l’oxyde d’α-bisabolone A et l’hamazulen. L’ombrage a également réduit l’oxyde d’α-bisabolone A et l’hamazulène mais a augmenté l’oxyde d’α-bisabolol B. Dans le cas de l’anis, la fertilisation a augmenté la hauteur des plantes, a diminué la concentration de limonène et a augmenté la concentration d’E-anéthole. L’ombrage a réduit la hauteur des plantes. La culture intercalaire d’oliviers avec la camomille et l’anis a donné des huiles essentielles riches en substances définies par les spécifications commerciales.

Katsoulis GI, Kimbaris AC, Anastasaki E, Damalas CA, Kyriazopoulos AP, 2022. Chamomile and anise cultivation in olive agroforestry systems. Forests 13, 128 https://doi.org/10.3390/f13010128 (texte intégral en accès libre)
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